Aller au contenu
Accueil » Blog » Les villes belges où l’on parle néerlandais : découvrez la Belgique flamande

Les villes belges où l’on parle néerlandais : découvrez la Belgique flamande

Bicyclettes le long des maisons de briques dans une rue étroite

La Belgique, ce pays que je parcours régulièrement depuis que j’ai adopté mon style de vie nomade, m’a toujours fasciné par sa complexité linguistique. Comme développeur web habitué à jongler entre différents langages de programmation, j’ai toujours été intrigué par cette frontière invisible qui sépare deux communautés linguistiques au sein d’un même territoire. La Belgique est divisée en trois régions principales : la région flamande au nord où l’on parle néerlandais, la Wallonie francophone au sud, et Bruxelles-Capitale, officiellement bilingue. Le néerlandais, souvent appelé flamand par les Belges eux-mêmes, est en réalité la langue la plus parlée du pays, avec environ 60% de la population qui l’utilise quotidiennement.

La région flamande : territoire néerlandophone de Belgique

La Flandre constitue la partie septentrionale de la Belgique et se compose de cinq provinces distinctes : Anvers, Limbourg, Flandre orientale, Flandre occidentale et Brabant flamand. J’ai eu l’occasion d’étudier cette région lors de plusieurs missions freelance, et j’ai été frappé par la prédominance absolue du néerlandais dans tous les aspects de la vie publique et administrative. Dans cette partie du pays qui compte environ 6,5 millions d’habitants, le néerlandais règne en maître dans les écoles, les administrations et les commerces.

Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est la différence entre le néerlandais standard et sa variante belge. Contrairement à ce que beaucoup pensent, le flamand n’est pas une langue distincte mais une variété régionale du néerlandais, avec ses particularités lexicales et phonétiques. L’identité culturelle flamande est fortement liée à cette spécificité linguistique, et j’ai pu constater que les habitants de cette région sont très attachés à leur patrimoine linguistique, tout en entretenant des relations économiques étroites avec leurs voisins néerlandais.

Bruxelles : une capitale bilingue aux frontières linguistiques complexes

Bruxelles représente un intriguant paradoxe linguistique. Bien qu’officiellement bilingue français-néerlandais et enclavée en territoire flamand, environ 85-90% de sa population communique principalement en français. Lors de mes séjours dans les différents quartiers de Bruxelles, j’ai constaté que cette réalité crée parfois des situations délicates pour les visiteurs.

Autour de la capitale s’étendent plusieurs communes à facilités linguistiques, où les résidents francophones peuvent interagir avec l’administration en français bien qu’étant officiellement en territoire flamand. Cette mosaïque territoriale complexe peut désorienter le voyageur non averti. À Bruxelles même, tous les panneaux, annonces et services publics sont systématiquement présentés dans les deux langues nationales.

Pour un francophone comme moi, se déplacer à Bruxelles ne pose généralement pas de problème linguistique. Néanmoins, j’ai remarqué que dans certaines situations, notamment dans les administrations municipales flamandes de la périphérie bruxelloise, il est parfois préférable de s’exprimer en néerlandais ou, à défaut, en anglais pour faciliter la communication et témoigner d’un respect pour la culture locale.

Anvers : joyau économique et culturel de la Flandre

Antwerpen (Anvers en français) est la plus grande ville flamande et constitue un pilier économique majeur de la Belgique grâce à son port international. Je m’y suis rendu à plusieurs reprises pour des projets web, et j’ai été impressionné par la forte identité néerlandophone qui imprègne cette métropole dynamique. L’usage du néerlandais y est omniprésent, et la ville a joué un rôle historique considérable dans le développement de cette langue.

Les Anversois parlent un dialecte particulier qui diffère sensiblement du néerlandais standard. J’ai appris quelques expressions locales comme « Hoe ist? » (Comment ça va?) qui m’ont aidé à créer des liens avec les habitants. La richesse architecturale de la ville, avec sa magnifique gare centrale et la maison de Rubens, attire de nombreux touristes internationaux.

Malgré cette affluence touristique, l’identité flamande reste prédominante, et j’ai constaté que les Anversois apprécient particulièrement les efforts des visiteurs pour s’adresser à eux en néerlandais, même si beaucoup maîtrisent parfaitement l’anglais. Le français, en revanche, y est moins pratiqué que dans d’autres villes belges plus proches de la frontière linguistique.

Gand et Bruges : perles médiévales néerlandophones

Gand (Gent) et Bruges (Brugge) sont deux joyaux médiévaux de la Flandre occidentale que j’ai eu le plaisir d’chercher longuement. À Bruges, j’ai été fasciné par la façon dont cette ville touristique internationale parvient à préserver son identité linguistique flamande malgré l’afflux constant de visiteurs étrangers. Les commerçants et restaurateurs y alternent aisément entre le néerlandais, l’anglais, le français et l’allemand, s’adaptant à leur clientèle.

Gand, avec son ambiance universitaire et culturelle vibrante, m’a particulièrement séduit. La ville abrite une importante population étudiante internationale, ce qui crée un mélange linguistique intéressant, bien que le néerlandais reste la langue dominante dans la vie quotidienne. Le dialecte gantois possède ses particularités qui le distinguent des autres variantes du néerlandais flamand.

Dans ces deux villes, j’ai remarqué que l’accueil touristique est parfaitement organisé pour les non-néerlandophones, mais que s’aventurer hors des sentiers battus peut rapidement nous confronter à la réalité linguistique flamande. Une simple tentative de commander un café en néerlandais m’a souvent valu des sourires appréciateurs et des conversations enrichissantes avec les habitants.

Comment se débrouiller en français dans les villes flamandes

Après plusieurs séjours en Flandre, j’ai développé quelques stratégies pour naviguer dans cet environnement néerlandophone. Voici quelques conseils pratiques que je peux partager :

  • Commencez toujours par saluer en néerlandais (Goedemorgen, Goedemiddag, Goedenavond) avant de demander si votre interlocuteur parle français ou anglais
  • Privilégiez l’anglais plutôt que le français dans les régions éloignées de la frontière linguistique, où le français peut parfois être perçu comme une forme d’imposition culturelle
  • Apprenez quelques phrases de base en néerlandais pour les interactions quotidiennes (commander au restaurant, demander son chemin, etc.)

J’ai remarqué que le niveau de connaissance du français varie considérablement selon les villes flamandes. À Bruges et dans les zones touristiques, la plupart des commerçants parlent un français correct. En revanche, dans des villes comme Hasselt ou Genk, plus proches des Pays-Bas, l’anglais est généralement plus répandu que le français comme langue de communication internationale.

Il est important de comprendre que la question linguistique reste sensible dans certaines parties de la Flandre, en raison de tensions historiques. J’ai appris à respecter cette sensibilité tout en trouvant des moyens créatifs de communiquer.

Apprendre quelques bases de néerlandais

Tout comme j’ai dû apprendre les bases de plusieurs langages de programmation pour exercer mon métier, j’ai constaté qu’acquérir quelques notions de néerlandais facilitait grandement mes déplacements en Flandre, tout comme lorsque je visite des villes suisses comme Lausanne où la langue peut également constituer une barrière.

Les particularités du néerlandais belge comparé au néerlandais des Pays-Bas

Avec mon expérience de voyageur curieux, j’ai toujours été fasciné par les nuances linguistiques. Le néerlandais parlé en Belgique (souvent appelé flamand) diffère de celui des Pays-Bas sur plusieurs aspects. La prononciation est généralement plus douce, et certains mots varient considérablement. Par exemple, les Flamands utilisent « alstublieft » là où les Néerlandais préfèrent « alsjeblieft » pour dire « s’il vous plaît ».

L’influence française est beaucoup plus marquée dans le néerlandais belge. Des termes comme « camion » (au lieu de « vrachtwagen ») ou « appartement » (au lieu de « flat ») sont couramment utilisés en Flandre. J’ai également remarqué des différences grammaticales subtiles et des tournures de phrases qui distinguent les deux variantes.

Ces différences s’expliquent par l’histoire complexe de la Belgique et son bilinguisme institutionnel. Malgré ces variations, les Flamands et les Néerlandais se comprennent parfaitement, et leurs médias respectifs circulent librement de part et d’autre de la frontière. Des efforts d’harmonisation linguistique sont également menés par l’Union de la langue néerlandaise (Nederlandse Taalunie), qui veille à maintenir l’unité de la langue tout en respectant ses variantes régionales.