Avec mon expérience de développeur web nomade, j’ai toujours été fasciné par les villes traversées par des canaux. Après avoir passé quelques jours à coder face à l’eau miroitante de la célèbre cité des Doges, j’ai rapidement compris que d’autres joyaux moins connus méritaient mon attention. C’est ainsi que j’ai entamé ma quête des plus belles alternatives à la Sérénissime, ces lieux où l’eau et la pierre s’entremêlent pour créer une atmosphère unique. J’ai découvert que la France regorge de ces petites merveilles, souvent appelées « petites Venise », offrant une expérience authentique sans la foule ni les prix exorbitants. Voici mon guide des plus beaux coins vénitiens hors de Venise que j’ai eu la chance d’chercher entre deux missions de développement.
Pourquoi examiner les alternatives à la célèbre Venise italienne ?
La Venise originale souffre aujourd’hui de son propre succès. Avec mes 30 ans bien tassés et mon ordinateur portable comme compagnon de voyage, je cherche l’authenticité plutôt que les selfies au milieu d’une marée humaine. Venise accueille chaque année près de 30 millions de visiteurs, soit environ 100 fois sa population ! Cette surfréquentation rend parfois l’expérience moins agréable que dans mes rêves de développeur nomade.
J’ai été particulièrement frappé par les prix pratiqués dans la capitale mondiale du romantisme :
- Une nuit d’hôtel coûte en moyenne 230€
- Une balade en gondole avoisine les 90€ pour 30 minutes
- Un simple espresso en terrasse peut grimper jusqu’à 15€ sur la place Saint-Marc
- Les restaurants proposent souvent des menus touristiques de qualité médiocre à prix d’or
Face à ces contraintes et aux nouvelles restrictions (groupes limités à 25 personnes, taxe d’entrée), j’ai préféré visiter des alternatives moins connues mais tout aussi charmantes. Ces petites Venise françaises et européennes m’ont offert des expériences authentiques, des rencontres mémorables et des spots parfaits pour travailler en remote avec une vue imprenable sur des canaux paisibles.
Annecy, la majestueuse Venise des Alpes
Un cadre naturel exceptionnel
Mon coup de cœur absolu reste Annecy. J’y ai posé mon laptop pendant trois semaines l’automne dernier, profitant d’une connexion stable dans les cafés au bord du Thiou. Cette rivière, exutoire du lac cristallin, serpente à travers la vieille ville en créant une atmosphère vénitienne au cœur des Alpes. L’histoire fluviale d’Annecy est fascinante : ces canaux servaient autrefois de routes commerciales, transportant les marchandises entre le lac et les régions voisines.
Ce qui rend Annecy si spéciale, c’est ce mélange unique entre :
- Des ruelles médiévales traversées par des canaux aux eaux limpides
- Des petits ponts fleuris offrant des points de vue parfaits pour les photos
- Un lac aux teintes bleu-vert entouré de montagnes majestueuses
- Une architecture savoyarde qui dialogue harmonieusement avec l’eau
Une expérience vénitienne abordable
Contrairement à la Sérénissime qui vide rapidement votre portefeuille, Annecy permet de vivre une expérience romantique à prix raisonnable. J’estime avoir dépensé environ 75€ par jour, logement compris. Pour un digital nomad comme moi, ce rapport qualité-prix est imbattable. Le Palais de l’Île, petit château sur pilotis au milieu du canal principal, évoque immédiatement les palais vénitiens.
Si vous programmez votre visite en août, ne manquez pas le Festival des Nuits Vénitiennes où la ville entière se transforme en Venise miniature. Des centaines de personnes défilent en costumes vénitiens traditionnels, créant une ambiance magique qui m’a permis de capturer des images incroyables pour mon blog de voyage.
Colmar et son quartier pittoresque de la Petite Venise
Un décor de carte postale alsacienne
Comme nomade digital, je recherche des lieux qui nourrissent ma créativité. Colmar et son quartier de la Krutenau, surnommé la Petite Venise d’Alsace, figurent en tête de liste. Situé au sud du centre historique, ce secteur traversé par la Lauch offre un spectacle visuel époustouflant. Les maisons à colombages aux couleurs vives se reflètent dans l’eau, créant un tableau vivant qui change au fil des heures.
J’ai particulièrement apprécié :
- L’influence germanique qui se mêle subtilement au charme vénitien
- Les ruelles étroites parfaites pour flâner entre deux sessions de travail
- Les nombreux cafés où j’ai pu coder avec vue sur les canaux
- L’ambiance paisible contrastant avec l’agitation touristique de Venise
Une navigation romantique à prix doux
L’équivalent alsacien de la gondole vénitienne m’a bluffé par son accessibilité. Pour seulement 8€ (contre 90€ à Venise !), j’ai profité d’une promenade en barque à fond plat guidée par un batelier local passionné. Ces embarcations traditionnelles glissent silencieusement sur la Lauch, offrant une perspective unique sur les façades colorées du quartier historique.
Après cette balade fluviale, rien de tel qu’un verre de riesling sur une terrasse fleurie de géraniums rouges. Le coût journalier à Colmar tourne également autour de 75€, ce qui en fait une destination idéale pour les nomades digitaux soucieux de leur budget tout en cherchant l’inspiration.
Martigues, la séduisante Venise provençale
Entre développement web et exploration, j’ai découvert Martigues presque par hasard. Cette ville de 48 000 habitants nichée entre la Méditerranée et l’étang de Berre est un véritable havre de paix. Ses canaux bordés de maisons aux façades pastel typiquement méditerranéennes lui ont valu le surnom de « Venise provençale ».
Ce qui était autrefois un simple village de pêcheurs a conservé son authenticité malgré sa croissance. Je comprends pourquoi Delacroix et d’autres peintres ont trouvé l’inspiration ici – les jeux de lumière sur l’eau et les couleurs chatoyantes des bâtiments créent une ambiance artistique parfaite.
Mon rituel matinal à Martigues consistait à :
- Coder face au canal pendant quelques heures
- Prendre un café en terrasse sur le port pour seulement 1,50€
- Déjeuner de produits locaux achetés au marché
- Étudier un nouveau recoin de cette ville où l’eau est omniprésente
Avec un budget journalier d’environ 70€, Martigues représente l’alternative la plus économique parmi ces petites Venise françaises. L’ambiance détendue typiquement provençale m’a permis de combiner travail et détente dans un cadre exceptionnel.
Des joyaux méconnus : autres petites Venise françaises à découvrir
L’Isle-sur-la-Sorgue, la Venise comtadine
Mon ordinateur sous le bras, j’ai été conquis par ce village bâti au XIIe siècle sur pilotis au milieu des marais. Ses canaux parsemés d’anciens moulins à eau créent une atmosphère unique. J’ai même essayé la navigation sur un « Nègo Chin », bateau traditionnel manœuvré à la façon des gondoles vénitiennes.
Entre deux visioconférences avec mes clients, j’ai analysé les nombreuses boutiques d’antiquaires – L’Isle-sur-la-Sorgue étant la troisième place forte européenne des antiquaires et brocanteurs. La collégiale Notre-Dame des Anges, avec son architecture rappelant les églises italiennes, complète parfaitement ce tableau presque vénitien.
Brantôme, la Venise du Périgord
Travailler depuis ce bourg construit sur une île encerclée par la Dronne a été une expérience mémorable. Le pont coudé du XVIe siècle, l’abbaye bénédictine avec son clocher campanile et les maisons de style médiéval ou Renaissance créent un décor historique propice à la concentration et à la créativité.
Pour me détendre après une journée de codage, j’ai opté pour :
- Une croisière en bateau électrique (9€ pour 50 minutes) offrant une vue imprenable sur la ville
- Une exploration en canoë des recoins inaccessibles à pied
- Une visite des abris troglodytes, dont la fascinante grotte du Jugement dernier
Pont-Audemer et Amiens, perles du nord
En remontant vers le nord, j’ai fait escale à Pont-Audemer, surnommée la petite Venise normande. Cette ancienne cité de tanneurs traversée par la Risle m’a surpris par son charme discret. Saviez-vous que Thierry Hermès y a appris le métier de sellier ? Pour 12€, j’ai loué un kayak et analysé ses canaux pendant plus d’une heure.
À Amiens, c’est le quartier Saint-Leu qui m’a rappelé la Sérénissime avec son quai Belu piétonnier et ses terrasses animées. Le marché sur l’eau du samedi matin, avec ses caractéristiques barques à cornet, est un spectacle à ne pas manquer. Les hortillonnages, ces 300 hectares de jardins flottants entrecoupés de canaux, offrent un cadre de travail idyllique pour tout nomade digital en quête de calme.
Des petites Venise à découvrir au-delà des frontières françaises
Ma vie nomade m’a conduit vers d’autres alternatives européennes à la célèbre cité lacustre italienne. Voici mes découvertes favorites :
- Bruges en Belgique, souvent appelée « la Venise du Nord », avec ses canaux médiévaux parfaitement préservés
- Giethoorn aux Pays-Bas, village sans routes où les déplacements se font uniquement par voie fluviale
- Bamberg en Allemagne, dont la « petite Venise » est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO
- Aveiro au Portugal, avec ses bateaux colorés moliceiros qui sillonnent les canaux de la ville
Plus loin encore, j’ai été fasciné par Suzhou en Chine, surnommée la Venise de l’Orient. Ses jardins classés à l’UNESCO et son réseau de canaux créent une atmosphère presque mystique. Un lieu parfait pour recharger ses batteries créatives tout en travaillant à distance.
Ces destinations alternatives offrent toutes l’avantage d’être moins touristiques, plus authentiques et généralement plus abordables que Venise elle-même. Pour un nomade digital comme moi, elles représentent le parfait équilibre entre cadre inspirant, infrastructure adaptée au travail et découverte culturelle riche.

Digital nomad, je parcours le monde depuis 6 ans grâce à mon métier de développeur web. A travers ce blog je vous partage mes aventures et mes conseils pour vos prochains voyages.
