Étant développeur web full-stack et digital nomad, j’ai parcouru de nombreuses destinations à travers le monde, laptop sous le bras et soif d’aventures en bandoulière. Le Mexique figure parmi ces pays qui m’ont particulièrement marqué, avec ses contrastes saisissants entre beauté époustouflante et zones de tension. Je me souviens encore de mon premier voyage dans ce pays captivant, mélange enivrant de culture ancestrale et de modernité vibrante. Pourtant, comme pour toute destination, il existe des régions plus risquées que d’autres. Aujourd’hui, je partage avec vous mon expertise sur les villes mexicaines à éviter et comment profiter pleinement de ce pays magnifique en toute sécurité.
Les principaux risques sécuritaires pour les voyageurs au Mexique
Quand j’ai préparé mon premier voyage au Mexique, j’ai été surpris par le contraste entre les récits idylliques de certains voyageurs et les avertissements de sécurité. La réalité du terrain mérite une analyse nuancée. Les cartels de drogue et la criminalité organisée constituent les problèmes les plus médiatisés, mais leur impact varie considérablement selon les régions.
Dans certains États comme Tamaulipas, Sinaloa ou Michoacán, la présence des cartels entraîne une criminalité élevée. J’ai appris que les affrontements entre gangs rivaux représentent le principal facteur de violence dans ces zones. Bien que ces conflits visent rarement les touristes directement, le risque de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment existe.
Types de criminalité affectant les voyageurs
- Vols à la tire dans les zones touristiques bondées
- Arnaques aux distributeurs automatiques
- Faux taxis et risques d’enlèvements express
- Agressions lors de sorties nocturnes
- Escroqueries diverses ciblant les touristes
J’ai constaté que la petite délinquance opportuniste touche davantage les visiteurs que la grande criminalité. Selon les statistiques récentes, plus de 80% des incidents impliquant des touristes sont des vols sans violence. Cela dit, les kidnappings express – où la victime est forcée de retirer de l’argent à plusieurs distributeurs – représentent un risque réel dans certaines villes.
Les autorités mexicaines déploient des efforts considérables pour protéger les zones touristiques. À Cancún ou Playa del Carmen, la présence policière est visible et rassurante. J’ai remarqué que les grands complexes hôteliers et sites archéologiques majeurs bénéficient d’une sécurité renforcée, ce qui explique pourquoi la majorité des touristes ne rencontrent aucun problème.
Tijuana : une frontière à haut risque
Dès que j’ai posé le pied à Tijuana, j’ai ressenti cette atmosphère particulière des villes-frontières. Située à la lisière des États-Unis, cette métropole de plus de 2 millions d’habitants figure malheureusement parmi les villes les plus dangereuses au monde. Son taux d’homicides dépasse les 138 pour 100 000 habitants, un chiffre alarmant qui s’explique par sa position stratégique dans le trafic de drogue.
Ma traversée de la frontière depuis San Diego m’a immédiatement plongé dans un univers où la vigilance s’impose. Les quartiers comme Zona Norte et Zona Centro concentrent une forte criminalité liée aux gangs locaux. Le contrôle de ce territoire convoité génère des affrontements violents entre cartels rivaux, créant un climat d’insécurité permanent.
Zones particulièrement risquées à Tijuana
- Zona Norte, proche de la frontière américaine
- Les quartiers périphériques comme El Florido
- La zone industrielle est après la tombée de la nuit
- Les environs de la Plaza Santa Cecilia après 22h
- Les secteurs isolés le long de la route Tijuana-Ensenada
Si vous devez absolument vous rendre à Tijuana, je recommande de limiter votre visite aux avenues principales pendant la journée. L’Avenida Revolución, bien que touristique, reste relativement sécurisée grâce à la présence policière. J’y ai trouvé plusieurs cafés avec une bonne connexion Wi-Fi, parfaits pour travailler quelques heures.
Les risques d’enlèvement et d’extorsion concernent principalement les résidents locaux, mais les touristes peuvent être victimes de vols à main armée. Les taxis non officiels représentent un danger particulier – j’utilise exclusivement Uber quand je dois me déplacer dans la ville, une option plus traçable et généralement plus sûre.
Acapulco : le déclin d’une station balnéaire paradisiaque
Je me souviens encore des récits de mes parents sur l’Acapulco des années 80, destination glamour prisée des célébrités hollywoodiennes. Quelle tristesse de constater la métamorphose de ce joyau balnéaire en l’une des villes les plus violentes du Mexique. Cette station autrefois synonyme de luxe et d’insouciance a subi un déclin spectaculaire à cause des guerres territoriales entre cartels.
Lors de ma visite en 2023, j’ai découvert une ville aux multiples visages. La zone touristique traditionnelle, concentrée autour de la baie de Santa Lucia, bénéficie d’une présence policière importante. Mais dès qu’on s’aventure au-delà du périmètre sécurisé, la réalité devient plus inquiétante.
Évolution de la criminalité à Acapulco
- Taux d’homicides parmi les plus élevés du pays
- Augmentation des extorsions visant les commerces locaux
- Affrontements armés occasionnels même dans les zones touristiques
- Criminalité opportuniste ciblant les visiteurs
- Problèmes croissants d’enlèvements
Le contraste est saisissant entre les hôtels luxueux de la Zona Dorada et les quartiers périphériques en proie à la violence. La Colonia Progreso, Ciudad Renacimiento et Zapata figurent parmi les secteurs particulièrement dangereux que j’ai soigneusement évités. Même la célèbre Costera Miguel Alemán, l’artère principale longeant la plage, devient risquée après le coucher du soleil.
Pour ceux qui recherchent l’expérience balnéaire mexicaine sans les risques d’Acapulco, je recommande plutôt la Guadeloupe où certains endroits à éviter existent aussi, mais dans une bien moindre mesure. Au Mexique même, Huatulco ou Puerto Escondido en Oaxaca offrent des alternatives plus sûres avec leurs magnifiques plages. J’y ai passé plusieurs semaines à travailler face à l’océan, dans une quiétude que l’Acapulco d’aujourd’hui ne peut plus garantir.
Mexico City : quartiers sûrs et zones à éviter dans la capitale
Mexico City incarne parfaitement cette dualité mexicaine entre danger et émerveillement. Cette mégalopole de plus de 20 millions d’habitants est devenue ma base pendant trois mois, et j’ai appris à naviguer entre ses quartiers contrastés. La sécurité varie drastiquement d’un secteur à l’autre, nécessitant une connaissance précise de la géographie urbaine.
Le quartier tristement célèbre de Tepito m’a été unanimement déconseillé par les locaux. Ce marché à ciel ouvert, réputé pour son commerce de contrefaçons, est aussi un haut lieu de criminalité où règnent gangs et trafiquants. J’ai également évité Doctores et Iztapalapa, zones où les agressions et vols à main armée restent fréquents même en journée.
Quartiers sûrs recommandés à Mexico City
- Condesa, avec ses cafés branchés et espaces verts
- Roma Norte et Roma Sur, quartiers bohèmes et artistiques
- Polanco, zone résidentielle aisée aux rues bien surveillées
- Coyoacán, quartier historique au charme authentique
- Santa Fe, centre d’affaires moderne et sécurisé
Pendant mon séjour, j’ai privilégié Condesa et Roma Norte pour leur ambiance créative et leurs nombreux espaces de coworking. Ces quartiers concentrent une communauté importante d’expatriés et de digital nomads comme moi, créant un environnement à la fois stimulant et relativement sûr. La présence de patrouilles policières y est constante, surtout autour du Parque México où j’allais souvent travailler en extérieur.
Pour les déplacements, j’ai rapidement adopté les règles locales : Uber plutôt que taxis traditionnels (sauf sitios officiels), métro uniquement aux heures de faible affluence, et vigilance redoublée dans les zones touristiques comme Zócalo où les pickpockets sont actifs. Le soir, les déplacements à pied se limitaient aux artères principales bien éclairées.
Dangers routiers : risques spécifiques lors des déplacements au Mexique
La liberté que procure un véhicule au Mexique s’accompagne de risques considérables que j’ai expérimentés personnellement. Lors d’un road trip entre Oaxaca et Puerto Escondido, j’ai été confronté à la réalité parfois chaotique des routes mexicaines. Les standards de conduite diffèrent radicalement des normes européennes, avec un respect aléatoire du code de la route.
L’état des infrastructures varie énormément selon les régions. Les autoroutes à péage (cuotas) offrent généralement une bonne qualité et une sécurité relative. À l’inverse, les routes secondaires gratuites (libres) peuvent présenter des dangers multiples : nids-de-poule profonds, absence d’éclairage, signalisation déficiente et parfois, présence d’animaux errants.
Principaux risques routiers au Mexique
- Barrages routiers illégaux dans certaines régions
- Vols de véhicules particulièrement dans les États du nord
- Conduite agressive et non-respect des priorités
- Routes de montagne dangereuses sans barrières de sécurité
- Risque accru la nuit en raison du manque d’éclairage
Je me souviens particulièrement d’un trajet nocturne imprévu entre Puebla et Mexico City, une expérience que je ne recommande à personne. Les routes non éclairées, les dépassements hasardeux et la présence inquiétante de véhicules sans feux créent un cocktail anxiogène. Depuis, j’applique strictement la règle de ne conduire qu’en journée.
Certains axes sont particulièrement réputés pour leur dangerosité, notamment les routes traversant les États de Tamaulipas, Guerrero et Michoacán. Les autoroutes reliant Monterrey à Nuevo Laredo ou Guadalajara à Tepic ont également mauvaise réputation. Pour ces trajets risqués, je préfère les bus de première classe (ADO, ETN) qui empruntent des itinéraires plus sûrs et disposent de chauffeurs expérimentés.
Santé et risques sanitaires à considérer lors de votre séjour
Au-delà des questions de sécurité, les risques sanitaires représentent un aspect crucial de la préparation d’un voyage au Mexique. J’ai appris à mes dépens l’importance de prendre des précautions alimentaires rigoureuses, après une intoxication mémorable suite à un repas de street food à Merida – expérience qui m’a coûté trois jours de travail à distance compromis.
L’eau du robinet n’est généralement pas potable au Mexique. Je me suis équipé d’une gourde avec filtre intégré qui m’a permis de réduire ma consommation de bouteilles plastiques tout en garantissant une eau saine. Dans les restaurants, j’ai pris l’habitude de préciser « sin hielo » (sans glaçon) pour éviter les glaçons parfois fabriqués avec de l’eau non traitée.
Maladies vectorielles à surveiller
- Dengue, particulièrement dans les régions côtières
- Zika, avec risques accrus pour les femmes enceintes
- Chikungunya, présent dans les zones tropicales
- Maladie de Chagas dans les zones rurales
- Paludisme dans certaines régions du Chiapas
Les zones côtières et humides du sud du pays (Chiapas, Tabasco, Quintana Roo) présentent un risque plus élevé de maladies transmises par les moustiques. L’utilisation systématique de répulsifs et de moustiquaires fait partie de ma routine quotidienne dans ces régions. Les répulsifs contenant du DEET ont prouvé leur efficacité, même si j’avoue privilégier les solutions plus naturelles quand c’est possible.
L’accès aux soins varie considérablement entre les grandes villes et les zones rurales. Mexico City, Guadalajara et Monterrey disposent d’établissements médicaux de standard international, tandis que les régions éloignées offrent des infrastructures plus limitées. Mon assurance voyage avec couverture médicale renforcée et option rapatriement s’est révélée indispensable, notamment lorsqu’un ami voyageant avec moi a nécessité une hospitalisation à Puerto Vallarta.
Formalités d’entrée et préparation administrative pour un voyage sécurisé
La préparation administrative représente une étape fondamentale pour garantir un séjour sans accrocs au Mexique. Avec mon expérience de Français, j’ai bénéficié d’une entrée relativement simple avec un passeport valide six mois après la date de retour prévue. À l’arrivée à l’aéroport de Mexico, j’ai rempli le formulaire d’immigration (FMM) qui m’a permis de rester jusqu’à 180 jours – une durée idéale pour mon mode de vie nomade et mes projets de développement web.
D’un autre côté, les autorités mexicaines se montrent de plus en plus strictes concernant la justification du séjour. J’ai dû présenter mes réservations d’hébergement et un billet de retour, même si ce dernier était modifiable. Pour ceux qui souhaitent prolonger leur séjour au-delà de six mois, les démarches deviennent nettement plus complexes et nécessitent de s’adresser à l’Institut National de Migration.
Documents essentiels à préparer avant le départ
- Passeport valide au moins 6 mois après le retour prévu
- Copies numériques et physiques des documents importants
- Attestation d’assurance voyage avec couverture médicale
- Ordonnances médicales traduites en espagnol
- Coordonnées des représentations diplomatiques françaises
Je recommande vivement de s’inscrire sur le registre des Français établis hors de France ou sur Ariane pour les séjours courts. Cette précaution permet d’être contacté rapidement en cas de crise majeure et facilite l’intervention consulaire si nécessaire. L’application France Consulaire, toujours installée sur mon smartphone, fournit également des informations actualisées sur la sécurité locale.
Pour les situations d’urgence, j’ai mémorisé quelques numéros essentiels: 911 (numéro d’urgence général), +52 55 9138 6200 (Ambassade de France à Mexico), et le numéro du centre d’appel consulaire accessible 24/7 depuis l’étranger : +33 1 43 17 91 26. Ces contacts peuvent faire toute la différence dans une situation critique, comme je l’ai appris lors d’un incident similaire à ceux qu’on peut rencontrer dans certains endroits à éviter en Martinique.
Villes sûres et alternatives recommandées pour découvrir le Mexique
Après avoir évoqué les zones à risque, parlons des nombreuses villes mexicaines où j’ai séjourné avec un sentiment de sécurité comparable à celui ressenti en Europe. Mérida, capitale du Yucatán, figure en tête de ma liste des villes sûres. Son faible taux de criminalité, ses rues propres et son ambiance coloniale préservée en font une base parfaite pour examiner la péninsule.
J’ai passé un mois à Mérida, alternant travail à distance et découvertes culturelles. La ville dispose d’excellentes infrastructures numériques et de nombreux cafés adaptés aux digital nomads. Les soirées sur le Paseo de Montejo, inspiré des Champs-Élysées, m’ont offert des moments de détente sans la moindre appréhension.
Destinations mexicaines combinant sécurité et attrait touristique
- San Miguel de Allende, avec son patrimoine colonial UNESCO
- Puebla, pour son architecture et sa gastronomie
- Oaxaca, centre culturel aux traditions préservées
- Guanajuato, ville universitaire aux ruelles colorées
- Querétaro, alliant modernité et quartier historique sécurisé
San Miguel de Allende m’a particulièrement séduit par son atmosphère artistique et sa communauté internationale. Cette petite ville de l’État de Guanajuato attire expatriés et créatifs du monde entier, créant un environnement cosmopolite et accueillant. Son centre historique piéton facilite les déplacements sécurisés à toute heure.
Pour les amateurs de plages, la région de Puerto Vallarta offre un bon compromis entre destination balnéaire et sécurité relative. Les zones touristiques comme la Zona Romántica et Marina Vallarta bénéficient d’une surveillance constante. J’y ai trouvé plusieurs espaces de coworking avec vue sur l’océan, idéaux pour combiner travail et détente.
Conseils pratiques pour un séjour en toute sécurité au Mexique
Au fil de mes séjours mexicains, j’ai développé des réflexes et habitudes qui m’ont permis d’éviter les situations problématiques. Le premier conseil que je donne systématiquement : adoptez une apparence sobre qui ne suggère pas l’aisance financière. J’ai rangé ma montre connectée et limité l’utilisation de mon MacBook aux espaces sécurisés comme les cafés de quartiers résidentiels ou les coworkings.
Les transports représentent souvent le maillon faible de la sécurité. J’utilise exclusivement des applications comme Uber ou Didi qui garantissent la traçabilité du trajet. Pour les longues distances, les compagnies de bus premium comme ADO ou ETN offrent confort et sécurité. Le métro de Mexico peut être pratique mais requiert une vigilance accrue aux heures de pointe, particulièrement sur les lignes traversant les quartiers sensibles.
Comportements à adopter pour minimiser les risques
- Éviter les déplacements nocturnes dans les zones méconnues
- Répartir argent et documents dans différentes poches/sacs
- Privilégier les distributeurs automatiques situés dans les centres commerciaux
- Se renseigner quotidiennement sur la situation locale
- Faire confiance aux conseils des habitants pour les zones à éviter
Les applications de sécurité se sont révélées précieuses durant mes voyages. GeoSure, TripWhistle et l’application officielle du Ministère des Affaires Étrangères français m’informent en temps réel des zones à risque et des incidents signalés. Les groupes Facebook de voyageurs et d’expatriés constituent également une source d’information actualisée sur les conditions locales.
Enfin, j’ai appris l’importance d’un comportement respectueux des coutumes locales. Le Mexique reste un pays aux valeurs traditionnelles dans de nombreuses régions. S’habiller modestement dans les petites villes, demander la permission avant de photographier les habitants et apprendre quelques phrases de base en espagnol ont significativement amélioré mes interactions et, par extension, ma sécurité.
Le Mexique recèle d’innombrables trésors qui méritent amplement le voyage, malgré les précautions nécessaires dans certaines zones. Avec une préparation adéquate et une vigilance raisonnable, ce pays intriguant offre une expérience de voyage incomparable. J’y retourne d’ailleurs dans quelques mois pour un nouveau projet, preuve que les risques, bien que réels, ne devraient pas éclipser l’extraordinaire richesse culturelle et naturelle de cette destination.

Digital nomad, je parcours le monde depuis 6 ans grâce à mon métier de développeur web. A travers ce blog je vous partage mes aventures et mes conseils pour vos prochains voyages.
