La région d’Ica, dans le désert côtier du Pérou, abrite un lieu entouré d’un halo de mystère que de nombreux chercheurs peinent encore à percer.
Il s’agit des fameuses lignes de Nasca, des géoglyphes aux dessins d’animaux, de plantes et d’êtres anthropomorphes de dimensions extraordinaires tracés sur le sol. L’Unesco a qualifié ces figures de « l’une des plus grandes énigmes de l’archéologie » .
Voici quelques informations sur cet endroit intéressant.
1. Le nombre de figures
Il existe environ 800 géoglyphes au total, allant de dessins aussi simples que des lignes à des figures zoomorphes, phytomorphes et géométriques complexes.
Les figures animales sont parmi les plus connues. Elles sont au nombre de 70 et mesurent jusqu’à 270 mètres de long. Parmi les plus célèbres, citons le colibri, le condor, le pélican, l’araignée, le singe et le condor.
2. La découvreuse
Nombreux sont ceux qui pensent que c’est Maria Reiche qui a découvert cet impressionnant héritage. Pourtant, le premier à étudier ces lignes fut l’archéologue péruvien Toribio Mejia Xesspe en 1926. Cependant, en raison de la difficulté d’apprécier les figures depuis le sol, ce n’est que dans les années 1930, avec l’arrivée de l’aviation au Pérou, qu’elles ont été découvertes en profondeur.
Paul Kosok, anthropologue américain, arrive au Pérou en 1939 avec l’intention d’étudier les systèmes d’irrigation de l’époque précolombienne et c’est précisément ce qu’il pense au début, jusqu’à ce qu’il les aperçoive du haut d’un plateau et qu’il soit stupéfait par ce qu’il voit. En 1949, Kosok retourna dans son pays et c’est alors que Maria Reiche prit la relève, restant pour toujours au Pérou, se consacrant à l’étude et à l’entretien des lignes.
3. La technique
Les 800 géoglyphes ont été dessinés par la culture Nasca. On sait qu’ils utilisaient des cordes pour ne pas dévier le tracé et un système de grille, fait de bois et de cordes, pour reporter les modèles à l’échelle. C’est ainsi qu’ils ont pu réaliser des dessins de dimensions monumentales.
La surface du terrain était fondamentale, car les roches qui le recouvrent ont une couleur rougeâtre foncée due à l’oxydation et lorsque l’on enlève 30 ou 40 centimètres, on découvre un sable pâle qui contraste avec la première couleur. L’absence de pluie, de vent et d’érosion a été déterminante pour que les dessins soient restés pratiquement intacts entre 500 et 2 000 ans.
4. Les théories
La signification des lignes de Nasca a fait l’objet de nombreuses spéculations. Elles auraient servi de piste d’atterrissage pour les extraterrestres, de piste sportive préhispanique, de centre religieux ou de système d’orientation astronomique.
Cependant, la théorie la plus récente suggère qu’elles sont liées au besoin d’eau, étant donné qu’elles sont situées dans une zone désertique. En d’autres termes, il s’agirait d’une supplique adressée par les habitants à leurs divinités pour qu’elles envoient de la pluie, ce qui expliquerait pourquoi de nombreux animaux et plantes représentés ne pourraient pas survivre dans le désert.
5. De nouveaux figures
En 2020, un nouveau géoglyphe représentant un félin de 37 mètres de long a été découvert. Cette découverte fortuite a eu lieu au milieu des travaux que l’État péruvien a effectués par l’intermédiaire de son ministère de la Culture, afin d’améliorer l’accès aux points de vue du site.
On pense que, outre cette figure, il pourrait y en avoir d’autres qui n’ont pas encore été découvertes.
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